Fawzia Zouari, née le 10 Septembre 1955 en Tunisie, est une écrivaine et Journaliste Franco-Tunisienne.
Auteure d’une douzaine de romans et d’essais, elle a reçu de nombreux prix pour ses écrits.
Engagée, journaliste au magazine Jeune Afrique, l’hebdo de référence en Afrique Francophone, elle a été également rédactrice pendant plusieurs années du magazine trimestriel Qantara, le magazine édité par l’institut du Monde Arabe à Paris qui se veut un pont, un lien entre la culture Orientale et Occidentale.
Fawzia Zouari écrit de nombreux articles dans le magazine Jeune Afrique dans lesquels elle aborde les problématiques actuelles liés à l’Islam, droits de l’homme, démocratie, droits et émancipation des femmes, dans des articles percutants, qui dérangent et bousculent souvent la pensée patriarcale et la religion dans l’Islam, comme dans son article de 2014 intitulé "Jour de colère". Le port du voile, la condition féminine, c’est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, elle dérange, elle le sait, mais n’écrit pas sous pseudonyme car elle assume.
Dans sa bibliographie très riche, nous avons retenu principalement des titres de romans, laissant de côté les essais. Des histoires où les personnages féminins sont centraux, où le sujet est souvent les femmes Maghrébines issues de l’immigration, et de leurs difficultés d’êtres.
Parmi ses romans :
- La caravane des Chimères, roman publié en 1979 qui reprend son sujet de thèse consacré à Valentine de Saint Point -1875 /1953 – Peintre, poétesse, écrivaine, journaliste, première femme à avoir rédigé un manifeste sur le futurisme, la petite nièce d’Alphonse de Lamartine convertie à L’Islam qui voulait réconcilier l’Orient et L’Occident. Elle est décédée au Caire en Egypte en 1953.
- Ce pays dont je meurs, publié en 1999, écrit suite à la lecture d’un fait divers. L’auteure y raconte le chemin parcouru par cette famille maghrébine dont les deux sœurs, l’une morte de faim et l’autre secourue de justesse dans leur appartement, explore la situation et les conditions de vie des immigrés qui venaient en France pour y trouver un Eldorado.
- La retournée, publié en 2002, est un roman qui aborde le thème délicat du retour au pays d’une femme, la retournée, ceux que l’on nommait ainsi lorsqu’ils revenaient au pays, et qui débarrassée de ses chaines ancestrales reste affectivement attachée à sa culture.
- La deuxième Epouse, publié en 2006, est une histoire sur la polygamie qui met en scène trois femmes Algériennes de générations différentes et de profils différents. La première la cinquantaine, épouse trompée, la seconde une magistrate suicidaire et la troisième une beurette qui veut échapper à la cité.
- Le Corps de ma Mère, publié en 2016, ou l’écrivaine retourne en Tunisie voir sa mère mourante et qui tente de mieux connaître cette femme silencieuse, autoritaire, retenue à toute tendresse qui a passé toute sa vie enfermée à subir l’autorité d’une société patriarcale.
Autant d’histoires qui témoignent que l’auteure fait une analyse rigoureuse de la vie de ces femmes, et qui questionne sur la nécessaire évolution des mœurs dans la société.
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