Régulièrement,  la chanson française est affublée du qualificatif de « nouvelle ». Une mue, une autre peau ? Ou plus simplement peut-être l’émergence de jeunes talents, des voix qui passent de l’ombre à la lumière, des sensibilités en phase avec leur époque. Partage de nos découvertes avec 6 albums.

 

 

La Féline / "Vie future"

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

« Être humain et s’exprimer, c’est avoir à sa disposition des registres d’expression le plus divers possible. » Agnès Gayraud, philosophe, est également la porteuse du projet musical La Féline, et concilie ainsi l'amour de la métaphysique à l'écriture sensible et musicale. Réflexion sur le cycle de la vie, "Vie future" superpose sons synthétiques et ensembles à cordes pour une pop ambitieuse et futuriste. Entre rêve et réalité, ce troisième opus tisse une ambiance envoutante mêlée d'inquiétude, élevée par la voix unique de l'artiste.

 

 

 

Arnaud le Gouefflec / «L’orage »

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

 Ce breton, musicien et chanteur, exerce aussi ses talents en tant que romancier et scénariste de bande dessinée. Sa dernière production musicale, "L’orage", est un disque électrique et climatique, tendu et onirique. Nourri des guitares noise d’Olivier Mellano, de la batterie tribale de Régis Boulard, des claviers analogiques de Thomas Poli, des sorcelleries sonores de John Trap, il évoque les peurs de l’époque, l’angoisse écologique, l’ambiance fin de règne du moment, l’envie de se cacher dans une caverne pour se protéger de l’orage et de ses conséquences.

 

Le Skeleton Band / “Aux cavaliers seules”

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

Coup de cœur pour cet album (le 5e en 11 ans) du trio montpelliérain qui nous invite dans une musique où bruissements, chuchotements et hurlements sont convoqués. Leur « blues bastringue » comme ils le définissent eux-mêmes mêle folk, blues et télescope la chanson en français et le rock. « Il exprime les espaces intérieurs propres à chaque être humain par le son, mais aussi comment ses espaces intérieurs résonnent dans notre rapport au monde extérieur. Notre musique est parfois recueillie, voire lugubre pour permettre aux moments soniques, solaires de se révéler avec plus d'intensité ». Et non, pas d'erreur dans le titre de l'album, où le féminin s'invite au masculin : effondrement des certitudes...

 

Sego Len / “Liberté”

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

La voix de Sego Len navigue avec espièglerie, contourne les facilités mélodiques pour dépeindre sa palette musicale aux larges influences. « Entre Monde » et ses accords inquiétants, « Trop grand » et son propos tout en nuance ou encore « Miroir », racontent tous une histoire d’amour, sous toutes ses formes, de ses incertitudes à ses évidences impénétrables. La musique de Sego Len envoûte, caresse les sens autant qu’elle vient piquer nos émotions. Portés par des séquences électroniques, la harpe et l'accordéon dévoilent alors leurs possibilités infinies ; en véritable locomotive mélodique, ils mènent une danse et arpentent les chemins d’une pop française ardente.

 

Comme John / “Douce Folie”

 

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

Claire et Gaëlle. Deux sœurs musiciennes et chanteuses qui nous entraînent dans leur pop sautillante (« Je regarde au loin ») ou vers des atmosphères teintées de nostalgie (« Désert », « Suis-moi »). Comme John écrit des histoires d'aujourd'hui, une vraie poésie de tous les jours, des récits universels joyeux ou plus sérieux, quand la profondeur des sentiments pointe sous l'apparente légèreté d'une chanson à siffloter ici et là. De belles harmonies vocales avec les deux voix qui s’unissent et un petit clin d’œil avec « Été 80 » à un autre duo, Chagrin d’amour et son « Chacun fait (c’qui lui plaît) ».

 

Volin / « Cimes »

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

« Volcan », leur précédent album avait déjà retenu notre attention. Le trio poursuit dans la même veine d’une urgence musicale fiévreuse. Entre rock, musique électronique et folk épurée, il nous absorbe dans un calme cotonneux, comme lové dans un nuage, où pourtant l'intensité enfle, grimpe et déferle soudain. Portée par une écriture poétique aux mots choisis et ciselés, la thématique du temps est le fil conducteur du disque. Le temps qui est parti sur "Hier", celui qui viendra avec "Petit à Petit", et celle de l'inertie du mouvement par la route comme sur "Partir", par la mer sur "Entre Deux Rives", ou par les airs sur "L’Élan". D'autres thèmes viennent jalonner ce sujet dominant, et abordent des sujets de société, de vies antérieures et invitent à prendre le temps de vivre tout simplement. Un autre coup de cœur.