Les autres passions du cinéaste.

Musiques de films

Voir un film c’est aussi l’entendre.

Reconnaitre le rôle central de la musique dans les films a toujours été un leitmotiv chez le cinéaste pour qui les musiciens sont des co-créateurs aux côtés des scénaristes et des réalisateurs.

« Toutes mes séances d’enregistrements de musique de films ont été des moments extraordinaires. Des moments de jubilation, des moments de bonheur, des moments d’exaltation. C’est à partir de là que je m’étais dit : et si le compositeur n’était pas en fait le premier critique du film ? Puisque les images qu’il a vu ça lui inspire cette musique et si ça lui inspire ça c’est peut-être qu’il y a quelque chose d’intéressant dans les images. Ce sont de moments merveilleux, ce sont parmi les rares moments où tout d’un coup les doutes commençaient à disparaître et que vous aviez l’impression que vous découvriez l’œuvre et que la musique ça pointait les mouvements du cœur de l’œuvre. »

Pour lui, c’est l’alliance de deux sensibilités. Et de citer Claude Sautet qui avait toujours besoin du regard de Philippe Sarde sur le montage, sur le rythme, sur la structure du film.

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

Ce même Philippe Sarde qui fut le soutien de Tavernier dans la difficile période du début de sa carrière : « un homme extraordinairement généreux qui m’a beaucoup aidé et soutenu. C’est sa générosité qui m’a permis de tenir le coup ». Cette fidélité les unira pour plusieurs films dont  "L’horloger de Saint Paul" (1974), "Le juge et l’assassin" (1976), "Des enfants gâtés" (1977) , "Coup de torchon" (1981)

S’il n’était pas musicien, ce qu’il regrettait par ailleurs, une de ses fiertés a été d’exhumer l’opéra du Régent Philippe d’Orléans « Penthée », représenté 2 ou 3 fois en 1705 (livret de son capitaine des gardes). Goguenard, Tavernier lance « vous imaginez un chef d’état qui compose un opéra maintenant avec comme librettiste son ministre de l’intérieur ! ». Étudiée et restituée par le compositeur Antoine Duhamel, cette musique sert d’écrin au magistral « Que la fête commence… » dans lequel brille le trio Noiret Rochefort Marielle.

Influencé par ses aînés, le cinéaste s’inscrit également dans la tradition des metteurs en scène paroliers des chansons de leurs films : Julien Duvivier, Jean Gremillon, Jean Renoir, Henri-Georges Clouzot, Sacha Guitry, René Clair… Tradition perpétuée par Jacques Demy, Agnès Varda, Jean-Luc Godard et Bertrand Tavernier lui-même donc, avec deux chansons pour son film « Coup de torchon ».

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Après son film de 2016 « Voyage à travers le cinéma français », le cinéaste porte en 2019 son amour pour les musiques de film à son apogée avec son « Voyage à travers les musiques et chansons du cinéma français ».

 

 

Jazz

« C’est aérien Lester Young, on rentre dedans, on a envie de s’immerger, on a l’impression d’être au milieu des nuages, c’était ça la mise en scène pour moi » déclarait Tavernier en écoutant le saxophoniste, surnommé le Prez (Président) par Billie Holiday.

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Féru et amateur éclairé, le jazz fut pour lui à la fois matière et sujet : il a sollicité des musiciens de jazz pour composer des musiques (Ron Carter, Henri Texier, Louis Sclavis…) et il a tourné des films sur le jazz.
En 1986, il tourne « Autour de Minuit », l’histoire romancée de la vie des musiciens Lester Young et Bud Powell à travers une bande originale de Herbie Hancock avec comme acteur principal le saxophoniste Dexter Gordon.

 
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

Son documentaire « Mississippi blues » en 1983 et en 2007 son film « Dans la brume électrique », où l'on apercevait le bluesman Buddy Guy jouant un vieux guitariste et ancien détenu, conjuguent une nouvelle fois sa passion des Etats-Unis et du jazz.

Playlist des musiques de films de Bertrand Tavernier

 

L’Ouest, le vrai

Initiée et dirigée par Bertrand Tavernier depuis 2013, cette collection chez l’éditeur Actes Sud sort de l’ombre les grands classiques de la littérature western.

Si les films de western ont traversé l’Atlantique, il n’en est pas de même pour les livres qui les ont inspirés, voire dont ils sont tout simplement adaptés.

Une passion pour Tavernier découverte à ses 18 ans avec « The Ox-Bow incident » (adapté au cinéma par William Wellman, en 1943, et sorti en France sous le titre : « L'étrange incident »). A l’époque il le lit en anglais. Genre méconnu en dehors des Etats-Unis, Tavernier s’en est fait le passeur avec cette collection. Pour lui, « C'est un genre qui devient actuel. Il nous parle de l'écologie, de la loi, de l'ordre, de la nature, de la manière de détruire, de spolier une race... Autant de sujets qui ont gardé une actualité ! »

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.